Publié le 23.05.2019 par Amnesty International.
Le gouvernement syrien, avec le soutien de la Russie, mène une offensive délibérée et systématique contre des hôpitaux et des établissements médicaux à Idlib et Hama. Nous avons recueilli des témoignages bouleversants des professionnels de santé de la région.
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni encore une fois vendredi 17 mai pour débattre de la situation dans le nord-ouest de la Syrie. Nous avions demandé que la Russie fasse l’objet de pressions au sujet des attaques délibérées contre 15 hôpitaux à Idlib et à Hama au cours des trois dernières semaines, mais encore une fois, la Russie a rejeté toute faute.
Cependant, bombarder des hôpitaux qui dispensent des soins médicaux est un crime de guerre. Ces récentes attaques ont éliminé des possibilités de secours vitales pour les civils qui ont désespérément besoin de soins. Elles s’inscrivent dans le cadre de tactiques éprouvées qui consistent à cibler des structures médicales en vue de s’en prendre de manière systématique à la population civile et constituent des crimes contre l’humanité.
Jusqu’ici, la communauté internationale a totalement échoué à protéger les civils des horreurs de ce conflit, alors que tout devrait être fait pour mettre un terme à l’offensive contre les civils à Idlib et amener les auteurs présumés de ces crimes affreux à rendre des comptes.