Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

amnesty international - Page 22

  • Lettre ouverte à Sebastián Piñera Président du Chili

    Erika Guevara Rosas, présidente du programme Amériques d’Amnesty International, adresse un message au Président du Chili. Elle dénonce un maintien de l'ordre violent et un recours excessif à la force par les forces armées chiliennes.

    Monsieur le Président de la République du Chili, Sebastián Piñera,

    Nous nous adressons à vous aujourd’hui pour vous faire part de notre profonde préoccupation face aux récents événements survenus au Chili dans le cadre des manifestations citoyennes de protestation contre les mesures prises par votre gouvernement.

    En outre, nous tenons à signaler le recours à une force excessive auquel les forces militaires pourraient se livrer qui serait contraire aux obligations légales auxquelles le Chili s’est engagé en matière de protection des droits humains. Par ailleurs, l’exercice d’autres droits humains risque d’être affaibli par les décrets que vous avez adoptés, tels que le droit à l’intégrité physique, à la liberté et à la vie.

    Amnesty International attire concrètement votre attention sur les violations des droits humains commises par des agents de l’État dans le contexte de la déclaration de l’état d’urgence, par laquelle le général à la tête de la défense nationale (Jefatura de la Defensa Nacional -JDN) s’est vu confier des missions de maintien de l’ordre public et l’application d’un couvre-feu dans la ville de Santiago et dans d’autres régions du pays.

    De telles mesures limitent de manière flagrante les droits humains de liberté de mouvement et de circulation, ainsi que les droits de réunion et de rassemblement pacifique.

    En outre, nous tenons à signaler le recours à une force excessive auquel les forces militaires pourraient se livrer qui serait contraire aux obligations légales auxquelles le Chili s’est engagé en matière de protection des droits humains. Par ailleurs, l’exercice d’autres droits humains risque d’être affaibli par les décrets que vous avez adoptés, tels que le droit à l’intégrité physique, à la liberté et à la vie.

    Lire la suite

  • Le savoir-tuer à la française

    Communiqué d'Amnesty International

    La France est le 3ème exportateur d'armes au monde. 

    Le secteur de l’armement est considéré comme un fleuron industriel, mais nous ne savons que peu de choses du commerce dont il fait l’objet. Les autorités cultivent en effet la plus grande opacité sur les ventes d’armes françaises. Ce manque de transparence est un obstacle majeur au contrôle d’un commerce dangereux et meurtrier. Il est à ce jour impossible de garantir que les transferts d’armes de la France ne nous rendent pas complices d’atrocités.

    Pourtant la France a pris des engagements internationaux, notamment en ratifiant le Traité international sur le commerce des armes (TCA) : notre pays ne doit pas vendre d’armes dès lors qu’il y a un risque majeur qu’elles puissent être utilisées pour commettre ou faciliter des atteintes aux droits humains et au droit international humanitaire, en particulier contre des civils ou des biens civils.

    Dans le cadre de la campagne « Silence, on arme », nous lançons, à l’occasion de la Fashion Week, une campagne décalée et grinçante pour dénoncer les graves manquements des autorités françaises en matière de ventes d’armes et sensibiliser le grand public sur ces enjeux, en faisant le parallèle entre l’industrie de la mode et le commerce des armes.

    Lire la suite

  • Au Myanmar, deux ans après l’exode des Rohingyas, l’impunité persiste pour l’armée

    Communiqué d'Amnesty International le 26.08.2019 ( Extraits)

    Ce dimanche, cela fera deux ans que l’armée du Myanmar a lancé des opérations dans l’État d'Arakan qui ont forcé plus de 740 000 femmes, hommes et enfants rohingyas à s’enfuir de chez eux et de leurs villages. Cette campagne violente a été marquée par d’innombrables atrocités, et une équipe d’enquêteurs des Nations unies a indiqué que des crimes contre l’humanité ainsi qu’un génocide probable ont été commis.

    Malgré la vague d'indignation internationale qu’ont provoquée ces terribles violences, et malgré l’adoption d’une résolution du Conseil des droits de l'homme des Nations unies visant à ce que les responsables au Myanmar rendent des comptes, les généraux qui ont supervisé ces attaques contre les Rohingyas sont toujours en poste. En mai 2019, nous avons rassemblé des informations montrant que l’armée a commis des crimes de guerre pendant le conflit avec l’Armée d’Arakan dans l’État d’Arakan.

    La récente proposition du Bangladesh et du Myanmar visant à rapatrier plusieurs milliers de Rohingyas a soulevé un vent de panique dans les camps de réfugiés. Les souvenirs de meurtres, de viols et de villages incendiés sont encore très vifs pour les réfugiés. L’armée du Myanmar étant plus puissante et impitoyable que jamais, il demeure dangereux pour quiconque de retourner dans l’État d’Arakan.

    Ce triste anniversaire rappelle douloureusement que le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas fait le nécessaire pour apporter une aide aux victimes et déférer à la justice les auteurs d’atrocités commises massivement. Le Conseil de sécurité doit saisir de toute urgence la Cour pénale internationale de la situation au Myanmar, et imposer un embargo exhaustif sur les armes.

    Lire la suite

  • Le navire Open Arms : 121 personnes à la dérive

    Communiqué d'Amnesty International

    Voici une semaine que des hommes et des femmes - dont une trentaine d’enfants et deux bébés - sont bloqués en mer par une chaleur accablante. Pendant ce temps-là, les autorités espagnoles, italiennes et maltaises se livrent à un bras de fer avec l’ONG humanitaire Proactiva.

    La solidarité criminalisée

    Ce bras de fer intervient alors que le Parlement italien vient d’adopter le deuxième « décret sur la sécurité » présenté par le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini. Ce nouveau texte, appelé « Decreto Sicurezza bis », prévoit que les navires de secours en mer privés, qui entrent dans les eaux territoriales italiennes sans autorisation, peuvent se voir infliger une amende allant jusqu’à un million d’euros et être placés sous séquestre.

    Il s’agit du dernier exemple en date de navire ayant secouru des personnes en Méditerranée centrale qui se retrouve bloqué et qui n’est pas autorisé à accoster dans le port sûr le plus proche. Le HCR et des rapporteurs spéciaux des Nations unies ont critiqué ces nouvelles mesures qui risquent de dissuader davantage encore les capitaines de navire de secourir des personnes alors que les États refusent dans une très large mesure de participer aux opérations de secours en Méditerranée centrale.

    Un autre navire de l’ONG Proactiva, l’Astral, va partir d’Espagne samedi pour aller prêter assistance – notamment en apportant de la nourriture, de l’eau et des fournitures médicales – à l’Open Arms.

    Des conditions épouvantables

    Nos inquiétudes concernant le bien-être des personnes à bord de ce navire sont de plus en plus vives. Après une semaine passée en mer sous une chaleur écrasante, ces personnes qui ont risqué leur vie pour échapper aux atteintes aux droits humains commises en Libye, doivent pouvoir débarquer immédiatement soit à Malte soit en Italie.

    Les personnes à bord ont été secourues les 1er et 2 août dans les eaux internationales, les premières à 78 miles nautiques de la Libye, et les deuxièmes à proximité de la zone maltaise. Un grand nombre d’entre elles disent avoir subi des formes extrêmes de mauvais traitements durant leur détention en Libye, et certaines présenteraient des brûlures au troisième degré et des blessures par balle. Un homme affirme avoir subi ces blessures pendant l’attaque du mois dernier contre le centre de détention de Tajoura, à Tripoli.

    Lire la suite

  • Votre voix compte

    Communiqué d'Amnesty International

    À l'heure des élections européennes, il est temps de faire entendre nos voix ! En Pologne, en Hongrie, mais aussi en Italie ou en France, des responsables politiques remettent en cause les droits humains.

    Les élections européennes sont l’occasion de faire revivre l’idéal européen aujourd’hui menacé et de défendre ce à quoi nous tenons : paix et solidarité entre les peuples, respect des libertés fondamentales, équité…
    En prétendant vouloir protéger la nation, l’emploi ou la sécurité, de nombreux responsables européens remettent en cause les droits humains. Les droits des femmes, comme l’accès à l’avortement, sont attaqués au nom de la tradition. La peur de l’étranger, du terrorisme, de la précarité, est utilisée par certains partis pour attirer des citoyens inquiets.
    L’Union européenne passe des accords honteux avec la Libye pour intercepter des personnes migrantes en Méditerranée centrale et les renvoyer vers l’enfer. La solidarité envers ces migrants est criminalisée – y compris en France – et des ONG, notamment en Hongrie et en Italie, sont victimes de représailles. Enfin, l’inertie des dirigeants européens face au changement climatique est irresponsable.
    Ensemble, nous pouvons nous faire entendre sur ce que nous voulons voir changer, pour mettre nos élus au défi de construire des sociétés justes, libres et égalitaires.

    Lire la suite

  • En Syrie, à Idlib, des témoignages effrayants

    Publié le 23.05.2019 par Amnesty International.

    Le gouvernement syrien, avec le soutien de la Russie, mène une offensive délibérée et systématique contre des hôpitaux et des établissements médicaux à Idlib et Hama. Nous avons recueilli des témoignages bouleversants des professionnels de santé de la région.
    Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni encore une fois vendredi 17 mai pour débattre de la situation dans le nord-ouest de la Syrie. Nous avions demandé que la Russie fasse l’objet de pressions au sujet des attaques délibérées contre 15 hôpitaux à Idlib et à Hama au cours des trois dernières semaines, mais encore une fois, la Russie a rejeté toute faute.
    Cependant, bombarder des hôpitaux qui dispensent des soins médicaux est un crime de guerre. Ces récentes attaques ont éliminé des possibilités de secours vitales pour les civils qui ont désespérément besoin de soins. Elles s’inscrivent dans le cadre de tactiques éprouvées qui consistent à cibler des structures médicales en vue de s’en prendre de manière systématique à la population civile et constituent des crimes contre l’humanité.
    Jusqu’ici, la communauté internationale a totalement échoué à protéger les civils des horreurs de ce conflit, alors que tout devrait être fait pour mettre un terme à l’offensive contre les civils à Idlib et amener les auteurs présumés de ces crimes affreux à rendre des comptes.

    Lire la suite

  • Équateur : ces femmes qui risquent leur vie

    Communiqué d'Amnesty International le 30.04.2019

    Malgré les promesses du gouvernement du président Moreno, les Femmes amazoniennes, défenseures des droits humains, sont toujours en danger.

    La vie des militantes écologistes du collectif des Femmes amazoniennes, comme celle des autres défenseurs de l'Amazonie contre des intérêts politiques et économiques liés à des projets d'extraction sur des territoires indigènes, est mise en danger par l’incapacité et l’absence de volonté politique des autorités équatoriennes d'assurer leur protection et de conduire des enquêtes pénales sur les attaques et les menaces qui les visent.
    Une série d’attaques et de menaces

    Les Femmes amazoniennes est un collectif de dizaines de femmes équatoriennes qui défendent l’environnement amazonien et les droits des peuples indigènes

    En 2018, trois membres de ce collectif, Nema Grefa, Salomé Aranda et Margoth Escobar, ont signalé une série d’attaques et de menaces de mort qui ont mis en lumière les manquements des services du procureur général de l’Équateur.

    Les activités des défenseurs de l’environnement, comme le collectif des Femmes amazoniennes et d’autres organisations des peuples indigènes, ont un caractère d’urgence et sont indispensables en Équateur comme dans le reste du monde, au regard des impacts de plus en plus évidents de la crise environnementale mondiale sur les droits fondamentaux de toutes les personnes.

    Lire la suite